Immobilier : l’inflation plombe bon nombre de projets

Selon un sondage, les Français sont de moins en moins intéressés pour investir dans l’immobilier ou accéder à la propriété. La faute à l’inflation et à la remontée des taux. En revanche, les biens en pierre restent côtés.
Moins de projets à cause de l’inflation
Le marché de l’immobilier tâtonne en ce moment. Selon une récente étude publiée par Opinionway, plus de 9 Français sur 10 pensent que la hausse des prix va se poursuivre pendant l’année 2023. Conséquence directe : les autorités monétaires risquent d’encourager une augmentation des taux d’intérêt lors des emprunts. Ainsi, 73% des ménages interrogés estiment remettre en question leur projet immobilier dès lors que le taux d’emprunt dépasse les 2% selon ce sondage. Tombés relativement bas pendant la crise sanitaire, ils remontent depuis le début du printemps.
Par ailleurs, 29% d’entre eux renonceraient à leur projet dans la situation actuelle et autant si les taux avoisinent les 3%. Finalement seul un quart des sondés réalisera leur investissement immobilier ou l’achat de leur résidence principale quel que soit le taux d’intérêt pratiqué par les banques à l’heure actuelle. Conséquence directe : après un tassement de l’activité en 2022, le secteur de l’immobilier devrait encore connaître des heures sombres. Surtout dans le contexte actuel où l’inflation continue de grimper.
La pierre, meilleur placement pour les Français
Dans ce contexte où l’épargne est compliquée, les Français qui peuvent épargner choisissent de le faire dans la pierre. En effet, selon le même sondage, 39% des personnes interrogées estiment que le placement immobilier est actuellement le meilleur. Loin devant les autres placements traditionnels comme ceux bancaires ou les assurances vie par exemple. Ce sont surtout les jeunes qui se disent prêts à miser sur les biens immobiliers pour se constituer une épargne solide. Les moins de 35 ans ont plus d’appétence selon le sondage.
Enfin, le contexte économique tendu n’incite pas les épargnants à regarder du côté de la Bourse. Seul 11% des sondés misent sur les placements boursiers pour épargner. Là-aussi cette situation pourrait encore durer.