La taxe foncière va augmenter lourdement en 2023

Pour le calcul de la taxe foncière, la revalorisation se base sur le taux d’inflation harmonisé (indice IPCH) du mois de novembre de l’année N-1. C’est donc le mois de novembre 2022 qui fera référence pour la taxe foncière 2023. Or, selon l’Insee, l’IPCH définitif pour le onzième mois de l’année a atteint 7,1%. Ce sera donc ce taux qui sera appliqué.
De fait, la taxe foncière va augmenter d’autant… mais ce n’est pas certain. Car outre l’IPCH, les taux fixés par les collectivités locales, et notamment les communes, entrent en jeu. Or ces dernières peuvent décider de baisser leur taux pour épargner les propriétaires et faire baisser la taxe foncière. Toutefois, c’est loin d’être la tendance : en 2022, malgré un IPCH en novembre 2021 de 3,4%, la taxe foncière avait connu une hausse de 4,7% en moyenne. Et il y a une raison à cela.
Baisse des dotations, suppression de la taxe d’habitation, hausse des coûts
L’évolution à la hausse de la taxe foncière est liée à la baisse des dotations de l’État à l’attention des collectivités. Ces dernières essayent donc de renflouer leurs caisses avec les quelques taxes locales sur lesquelles elles ont leur mot à dire. Et la taxe foncière en fait partie.
Or, en 2023, les collectivités se retrouveront avec des factures de fonctionnement en hausse, du fait de la hausse des prix de l’énergie et de l’inflation. De plus, la taxe d’habitation, encore payée en 2022 par les 20% de ménages les plus riches, disparaîtra complètement, réduisant encore les rentrées fiscales. En 2023, il ne sera donc pas étonnant que les collectivités locales augmentent leurs taux. La hausse de la taxe foncière pourrait donc être bien supérieure à 7,1%.